Stéphane Bigeard a la fibre d’un manager idéal

Le « management » est essentiel à la réussite d’une entreprise ainsi que sa gestion. Impossible d’imaginer un groupe s’épanouir sans cet esprit de coopération, une oreille attentive et des objectifs précis. Dans le livre « De l’ombre à la lumière du Nord » paru en été 2021 se présente sous la forme d’un ouvrage épais de 392 pages qui se lisent facilement. La maison d’édition « Jets d’Encre » propose une découverte quasiment essentielle à tout expert qui se lance dans le fameux rôle de pilote. Celui qui mène l’équipe à la victoire, ce n’est pas seulement une affaire de joueurs — c’est aussi et surtout l’ambition du leader. Mais comment s’y prendre ? Quels sont les pièges à éviter, lorsqu’on veut à tout prix atteindre le but ultime ? L’auteur Stéphane Bigeard se lance dans le grand bain de l’écriture. Mais puisqu’il s’agit de son premier livre, le public est d’autant plus exigeant et il a raison de l’être. En réalité, la réussite est bien au rendez-vous. Grâce à une plume simple, concise, efficace, il parvient à transmettre fidèlement des émotions tout en pointant le doigt sur les atouts des personnages fictifs, de réelles personnes. L’aventure puise son inspiration dans le Racing Club de Lens, d’ailleurs — Gervais Martel est l’ancien président de la troupe. Parmi tous les sports, s’il y en a bien un qui déchaîne toutes les passions, il s’agit sans conteste du foot. Le football est dans toutes les têtes, sur tous les écrans. Sur le terrain, les comportements ressortent. C’est là que la rage est utilisée, canalisée. La technique et le talent ne font pas tout. Il est aussi question de bien manier, former ces hommes sur le gazon vert pour leur permettre de se battre et de toucher la coupe…

Le nouvel écrivain a décidé de planter son décor dans un univers qui lui est familier. Ce choix intelligent dénote une volonté d’utiliser chaque poste, en forçant le trait sur les qualités de chacun. Il existe de nombreux rôles au sein d’une équipe de foot : gardien de but, arrières latéraux, stoppeur, milieu défensif et offensif, le second attaquant, l’avant-centre et les remplaçants. Outre les joueurs, tout le « staff » médical et les acteurs permettant le bon déroulement d’un match sont les clefs de voûte d’un système qui marche. Ce livre s’applique au milieu du sport, certes, mais il inculque des leçons fondamentales, dont le respect et l’écoute des autres. La préparation mentale avant d’entrer dans le stade est une étape que peu de fans s’imaginent. En réalité, le côté spectaculaire et sensationnel d’un match, l’euphorie dans les gradins sont à mille lieues des préoccupations d’un manager. Comment réagir à un mauvais début de saison ? Comment encaisser la défaite ? Cependant, le leadership est une obligation, pour qu’un club de foot puisse s’épanouir — et cela, Stéphane Bigeard l’a parfaitement compris. Au travers du livre « À la lumière du Nord », il transmet un peu de son savoir-faire, sous la forme d’une leçon riche en humour. Pour prétendre à un titre prestigieux, il faut oser s’attaquer à un fonctionnement parfois régi par des règles obsolètes. De plus, ce milieu typiquement masculin qui s’élargit aux femmes — est réputé pour ses dérives… Mais fort heureusement, le personnage principal guide le lecteur, de la première à la dernière page — afin de lui permettre, lui aussi, de se remettre en question. De toute façon, la vie est un apprentissage, y compris pour les champions du monde. Fédérer un groupe d’individus demande du courage. Comment toucher le cœur de ces gens, qui sont très différents les uns des autres ?

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Dans cette chaîne où chaque maillon est complémentaire, Stéphane Bigeard présente un livre qui frôle l’excellence en termes de développement et management. Avec sa maîtrise du sujet, ses connaissances, son expérience se ressentent grâce à la manière dont les matches sont décrits. Il respecte, cerne les personnages qu’il fait entrer sur scène. Sous les projecteurs d’une gloire éphémère ou éternelle, le message est humble et résonne justement. Le chef de l’équipe, le Menhir qui s’inspire du « Druide », Daniel Leclercq est une icône. Charismatique, avec un caractère de cochon — qui aime profondément ses hommes. De la vieille école, il peine à se laisser influencer. D’ailleurs, c’est un combat de coqs qui s’annonce dès les premiers chapitres. Pourtant, au fil du temps, une amitié solide naît entre ce coach et le maître. Un peu comme un chef d’orchestre et sa baguette, les instruments doivent sonner juste. Difficile de se remettre en cause : l’égo en prend un coup, mais « le jeu en vaut la chandelle ». Une belle leçon de communication, qui se lit avec passion.

Le site de l’auteur : http://www.stephane-bigeard.com/

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